- De la vie utérine et jusqu’à la mort, il y aurait comme une nécessité vitale de se protéger, de mettre à l’abri son corps. Agressions du monde extérieur, de l’Autre. L’animal, comme l’humain, n’échappe pas à ce besoin de se réfugier dans un endroit protecteur. Et ceux qui ne le peuvent risquent de mourir, le corps exposé aux dangers du monde, les réfugiés ou les « SDF » en sont des exemple navrants.
- La recherche du refuge invulnérable, indestructible, est un sujet qui préoccupe aussi bien l’humain que l’animal (voir l’histoire enfantine des « Trois petits cochons » !) Il est ici question d’architecture, mais aussi de construction enfantine, de jouet même, les couleurs vives nous le rappellent.
- L’abri sert à ce cacher de l’autre, ne pas être vu, à protéger son intimité. Et quand il est à claire-voie, quand il est fragile, éphémère, qu’en est-il de la protection de soi, de son corps, de cette idée du voir, voir l’autre et être vu en même temps ?
- Peut-on être à l’abri en période de conflit, de guerre, de terrorisme ? Le titre fait allusion à la célèbre chanson des Rolling Stones, « Gimme shelter » (donne-moi un abri) qui évoque la quête d’un abri pour se protéger, la difficile protection des enfants pendant les guerres.
- Ooh, a storm is threatening
My very life today
If I don’t get some shelter
Ooh yeah I’m gonna fade away
War, children
It’s just a shot away
(Oh, une tempête menace
Toute ma vie aujourd’hui
Si je ne trouve pas un abri
Oh yeah, je vais me volatiliser.
La guerre, les enfants, tout ça à portée de tir
Tout ça à portée de tir)
- Ces fragiles et dérisoires constructions à roulettes sont aussi des refuges qui peuvent se déplacer (difficilement). Elles posent la question du nomadisme alors que la sédentarité est dans nos contrées la règle.
- Entre maquette et oeuvre monumentale, je laisse l’imaginaire du spectateur participer – des yeux – à ces modestes maisons à roulettes …
- Technique employée.
Toutes les réalisations sont fabriquées à partir de branches de noisetiers et d’acacias sauvages des bord de Loire.
Les bois sont écorcés et séchés, puis recouverts de plâtre, de résine acrylique et pigments colorés.
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